François Hollande a accordé à Jacqueline Sauvage "une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement", qui "met fin immédiatement à sa détention". Elle avait écopé de dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent. Retour sur cette affaire en quelques dates.
•Lundi 10 septembre 2012Jacqueline Marot (née Sauvage) tue son mari dans leur maison de La-Selle-sur-le-Bied (Loiret) dans le Gatinais, après avoir été victime de violences conjugales pendant plus de 37 ans. Elle est écrouée à Orléans à partir du 12 septembre 2012.
•3 avril 2014
19 mois après les faits, elle obtient la liberté sous contrôle judiciaire avant son procès.
•28 octobre 2014
Lors de son premier procès devant la cour d’assises du Loiret, Jacqueline Sauvage est condamnée à 10 ans de prison et écrouée. Elle fait appel.
•3 décembre 2015
Après trois jours de procès en appel devant les Assises du Loir-et-Cher, la peine de confirmation de 10 ans de prison est confirmée.
•22 janvier 2016
Après une forte mobilisation autour de Jacqueline Sauvage et plusieurs pétitions en ligne, huit femmes appartenant aux Femen organisent une action devant la prison de Saran (Loiret) où elle est incarcérée.
Sept militantes du mouvement féministe Femen ont manifesté à la mi-journée devant le centre pénitentiaire de Orléans-Saran (Loiret) pour réclamer la libération de Jacqueline Sauvage. Cette femme de 67 ans purge actuellement une peine de dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent.
•31 janvier 2016
François Hollande accorde une grâce partielle à Jacqueline Sauvage, suite à une forte mobilisation de l'opinion publique, d’associations féministes et de femmes et d’hommes politiques.
•8 février 2016
Jacqueline Sauvage est transférée au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Le Centre National d’Evaluation (CNE) de Réau doit évaluer le risque de récidive et la dangerosité de la détenue dans le cadre de sa demande de libération conditionnelle.
•12 août 2016
Le tribunal d’application des peines de Melun refuse sa demande de libération. Après hésitation, Jacqueline Sauvage fait appel de la décision.
•27 octobre 2016
La chambre d’application des peines de la cour d'appel de Paris examine la demande de libération conditionnelle. La décision sera connue le 24 novembre prochain.
•Jeudi 24 novembre
La chambre d’application des peines de la cour d'appel de Paris rendra sa décision après l'examen de la demande de libération de Jacqueline Sauvage.
•Vendredi 2 décembre 2016
Les filles de Mme Sauvage déposent à l'Elysée une demande de grâce totale de leur mère.
•Vendredi 9 décembre
L'Elysée transmet au ministère de la Justice la demande de grâce totale et précise que le chef de l'Etat prendra sa décision sur la base de son avis.
•Mercredi 28 décembre
François Hollande accorde à Jacqueline Sauvage sa grâce présidentielle, qui "met fin immédiatement à sa détention".
J'ai décidé d'accorder à Jacqueline Sauvage une remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette grâce met fin immédiatement à sa détention.
— François Hollande (@fhollande) 28 décembre 2016
"Le président de la République a estimé que la place de Mme Sauvage n'était plus aujourd'hui en prison, mais auprès de sa famille", a ajouté le palais présidentiel.